Jacquou le Croquant et le temps des jacqueries

Connaissez-vous l’excellent site Littérature audio ? C’est une association dont l’objet est de objet de « faciliter l’accès de tous et en particulier des non-voyants et malvoyants aux joies de la littérature. » Nous pouvons tous en bénéficier, en effet, grâce au travail de bénévoles.
Quant à nous, Love France, nous pouvons mettre à disposition leur travail de manière contextualisée, comme ici, à propos du Périgord et de Domme, qui entretient la légende de Jacquou le croquant. 
Notre but est aussi de contextualiser les territoires dans l’histoire et par la recherche scientifique. France Culture est une mine incroyable des connaissances d’aujourd’hui !

L’histoire des Jacqueries commence avec la Grande Jacquerie de 1358. C’ est un soulèvement de paysans qui touche les campagnes d’Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d’Artois et de Normandie, lors de la guerre de Cent Ans (que le Périgord a bien connue !). Ce fût une période de grande crise politique, militaire et sociale. Cette révolte tire son nom de Jacques Bonhomme, figure anonyme du vilain, puis sobriquet désignant le paysan français, probablement du fait du port de vestes courtes, dites jacques. Elle eut pour chef un dénommé Guillaume Carle, aussi nommé Jacques Bonhomme1.

L’émission de France Culture va plus en profondeur dans l’explication des Jacqueries, et notamment dans l’analyse de l’expression des révoltes populaires dans notre histoire.
Historiquement, au-delà du roman, que sont les jacqueries ? Une émission sur France Culture.

Le texte du livre d’Eugène Le Roy « Jacquou le croquant est disponible ici sur Wikisource

Voici le début du 1er chapitre

Le plus loin dont il me souvienne, c’est 1815, l’année que les étrangers vinrent à Paris, et où Napoléon, appelé par les messieurs du château de l’Herm « l’ogre de Corse », fut envoyé à Sainte-Hélène, par delà les mers. En ce temps-là, les miens étaient métayers à Combenègre, mauvais domaine du marquis de Nansac, sur la lisière de la Forêt Barade, dans le haut Périgord. C’était le soir de Noël ; assis sur un petit banc dans le coin de l’âtre, j’attendais l’heure de partir pour aller à la messe de minuit dans la chapelle du château, et il me tardait fort qu’il fût temps. Ma mère, qui filait sa quenouille de chanvre devant le feu, me faisait prendre patience à grand’peine en me disant des contes. Elle se leva enfin, alla sur le pas de la porte, regarda les étoiles au ciel et revint aussitôt :

— Il est l’heure, dit-elle, va, mon drôle[1] ; laisse-moi arranger le feu pour quand nous reviendrons.

Et aussitôt, allant quérir dans le fournil une souche de noyer gardée à l’exprès, elle la mit sur les landiers et l’arrangea avec des tisons et des copeaux.

Cela fait, elle m’entortilla dans un mauvais fichu de laine qu’elle noua par derrière, enfonça mon bonnet tricoté sur mes oreilles, et passa de la braise dans mes sabots. Enfin ayant pris sa capuce de bure, elle alluma le falot aux vitres noircies par la fumée de l’huile, souffla le chalel pendu dans la cheminée, et, étant sortis, ferma la porte au verrou en dedans au moyen de la clef-torte qu’elle cacha ensuite dans un trou du mur :

— Ton père la trouvera là, mais qu’il revienne.

Le temps était gris, comme lorsqu’il va neiger, le froid noir et la terre gelée. Je marchais près de ma mère qui me tenait par la main, forçant mes petites jambes de sept ans par grande hâte d’arriver, car la pauvre femme, elle, mesurait son pas sur le mien. C’est que j’avais tant ouï parler à notre voisine la Mïon de Puymaigre, de la crèche faite tous les ans dans la chapelle de l’Herm par les demoiselles de Nansac, qu’il me tardait de voir tout ce qu’elle en racontait. Nos sabots sonnaient fort sur le chemin durci, à peine marqué dans la lande grise et bien faiblement éclairé par le falot que portait ma mère. Après avoir marché un quart d’heure déjà, voici que nous entrons dans un grand chemin pierreux appelé lou cami ferrat, c’est-à-dire le chemin ferré, qui suivait le bas des grands coteaux pelés des Grillières. Au loin, sur la cime des termes et dans les chemins, on voyait se mouvoir comme des feux follets les falots des gens qui allaient à la messe de minuit, ou les lumières portées par les garçons courant la campagne en chantant une antique chanson de nos pères, les Gaulois, qui se peut translater ainsi du patois :

 

   Nous sommes arrivés,
Nous sommes arrivés,
À la porte des rics, (chefs)
Dame, donnez-nous l’étrenne du gui !…
Si votre fille est grande,
Nous demandons l’étrenne du gui !
Si elle est prête à choisir l’époux,
Dame, donnez-nous l’étrenne du gui !…
Si nous sommes vingt ou trente,
Nous demandons l’étrenne du gui !
Si nous sommes vingt ou trente bons à prendre femme,
Dame, donnez-nous l’étrenne du gui !…

 

Lorsque nous fûmes sous Puymaigre, une autre métairie du château, ma mère mit une main contre sa bouche et hucha fortement :

— Hô, Mïon !

La Mïon sortit incontinent sur sa porte et répondit :

— Espère-moi, Françou !


Mémoires du Périgord : DOMME avec Michel O.

Interview – 1ère partie. Ancêtres – Agriculteurs – Séchoirs à tabac – Vente directe des produits locaux


LOVE PÉRIGORD en PDF

LOVE PÉRIGORD est un magazine gratuit

sur papier distribué à des milliers d’exemplaires

Téléchargez le numéro 0 de LOVE PÉRIGORD en format PDF (compressé)

C’est avec ses QR Codes un magazine transmédia
En Podcasts – En images et vidéos – En articles

Il apporte aux visiteurs et aux habitants, pour le bien-être, la nature, la culture, des itinéraires, la mémoire des habitants, une information positive et sympathique, pour connaître et bien vivre notre merveilleux Périgord.

Conçu et réalisé par EVALIR, créateur de sens, société spécialiste de stratégie, formation, communication. Et par Les Editions du Désir.

Le QR Code de cette page

Il apparait sur votre portable ? Montrez-le au téléphone de vos amis et partagez les infos !

 

LOVE PÉRIGORD se présente par des écrits, des images et des vidéos, et beaucoup aussi sous forme de podcasts. L’écrit et les écrans vous proposent des QR Codes qui permettent d’accéder directement aux contenus, avec vos téléphones portables.
C’est ainsi, aussi, un audio-guide, qui offre notamment des parcours touristiques ou de ballades.
Quelques petites entreprises locales lui permettent de vivre.

Téléchargez le numéro 0 de LOVE PÉRIGORD en format PDF (compressé)

 

 

 

[dflip id= »3762″ ][/dflip]


Le Brésil à Vézac, au Trait d’Union – Lua Nova

Le Trait d’Union
Lieu culturel & Guinguette ! telle est meilleure appellation pour ce lieu hors du commun, hors de l’ennui et sans chichis, lieu de rencontre et culture éclectique, lieu de bonheur, en un mot ! On y cause, on y mange, on y applaudit des spectacles de qualité et d’une grande diversité. Depuis l’été 2021 et pendant toute l’année. Rendez-vous l’hiver autour du poêle à bois.

Ce soir là c’était un duo de musique brésilienne qui nous a fait rêver et danser. Lua Nova... (Nouvelle Lune ?). Dans un paysage merveilleux, typique du Périgord Noir, proche de la Dordogne et au loin le château de Baynac.


En Dordogne, un « drôle » d’instituteur les a marqués pour toujours

Ecoutez l’interview de Serge Lapouge

 

C’est une histoire vraie-romancée que nous raconte l’écrivain-jardinier périgourdin Serge Lapouge.
Il faut le lire pour le croire… et le suspense est entretenu tout au long du livre par les obstacles qui se présentent sans arrêt… à commencer par le paradoxe qui bloque le mental du héros (et du lecteur ?) : comment une personne horrible peut-elle créer l’enchantement d’un jardin magnifique ?

Serge Lapouge n’en est pas à son premier récit : vous pouvez lire par exemple « Le sorcier de Domme » qui part, là aussi du réel : un sorcier ayant vécu au début du XXème siècle dans la forêt de Domme, dans le Périgord Noir. Pour aller où ? Suspense !

 

 


Qui a peur du Lébérou

Le festival du Lébérou n’a pas eu lieu, cette année, à Montignac, aux Eyzies, à Saint-André d’Allas… Mais il y a des informations que les médias ne traitent que lors d’événements. Or le Lébérou, lui, n’a aucun complexe vis à vis du Covid. Il court toujours, plus que jamais, car les habitants qui sortent le soir sont devenus très rares !

Abonnez-vous à notre newsletter

Nous ne diffusons pas vos données

Thèmes

Articles les plus consultés

Panier


Une sacrée histoire, à Domme !

Notre spécialiste de « storytelling », cet art de raconter des histoires pour présenter des entreprises, un patrimoine apprécié des touristes… est allé à Domme, et voici son étonnante histoire

Il se reposait, un soir d’été, le long des remparts, car il y a dans la pierre des bancs médiévaux… il entend…

Toutes les révélations qui lui sont faites commencent par le mouvement des Bastides

Et puis c’est l’Ordre des Templiers qui s’invite

Et ensuite, un rédacteur du Code Civil

Ce reporter, si vous connaissez d’autres patrimoines passionnants, saura les faire parler ! Dites-le-nous savoir au travers de ce petit formulaire :

Formulaire


Bergerac en images

Les photos choisies de Bergerac

 

 

 
 
Voir cette publication sur Instagram
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Une publication partagée par Instagramers Dordogne Périgord (@justmyperigord) le

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Une publication partagée par Ville de Bergerac (@villedebergerac) le

 

Instagram


Lembert foie gras

Une conserverie artisanale top, à Sarlat et Beynac

Les innovations de Lembert


Culture Périgord vous référence

Votre activité en Périgord mérite d’être référencée ? Nous mettons en oeuvre les meilleurs moyens ! Envoyez un mail pour un premier contact : cultureperigord@gmail.com
Selon votre activité et les types de contenus choisis, l’inscription est gratuite ou peu coûteuse. C’est un moyen important de notoriété et de référencement, qui sort de l’ordinaire.

1/ Sur ce site, https://culture-perigord.fr dans une des catégories qui ne cessent de s’enrichir
– sous forme d’article, avec vos photos, et le plus possible par mise en récit (storytelling) : nous rédigeons des présentations vivantes, avec de l’émotion, de « l’âme »
– sous forme de PODCAST : aussi, en storytelling – voir BIRON un de nos exemples sur le site du Comité Départemental du Tourisme CDT (en dessous de l’image), pour lequel nous collaborons. Le podcast est aujourd’hui un art de communiquer très recherché : Nombre de touristes et d’habitants écoutent les bonnes présentations, sur téléphone très souvent, sans plus être prisonniers de l’écran.

2/ Sur le Guide audio-vidéo géolocalisé du Périgord, pour les portables, tablettes, etc. Avec textes, liens, photos, vidéos… et PODCAST : l’ensemble se présente comme un guide audio, un podcst permanent du Périgord.
Un ensemble de guides, en augmentation permanente, dans lesquels vous trouverez votre place, voire plusieurs places. C’est un outil très apprécié des touristes et des habitants, gratuit en consultation, orienté culture mais aussi indications pratiques et qualité des informations.