La croix templière de Domme : mystères gravés dans la pierre

La Porte des Tours, gardienne des secrets templiers

En l’an de grâce 1307, sous l’ombre des murs puissants de la Porte des Tours, les chevaliers du Temple furent emprisonnés, victimes des sombres machinations de Philippe le Bel. Ces murs, témoins silencieux d’un destin tragique, portent encore aujourd’hui les marques laissées par ces hommes. Parmi ces gravures, la croix templière se distingue, sobre mais riche de sens, symbole d’une foi inébranlable dans une époque troublée.

Dans le calme imposant de cette bastide perchée au-dessus de la vallée de la Dordogne, ces marques racontent une histoire vieille de plus de sept siècles. Gravées dans la pierre, elles portent la mémoire des chevaliers qui, face à leur sort incertain, trouvèrent refuge dans la prière et l’art sacré.

 

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Une croix empreinte de foi et de mystère

La croix templière de Domme, bien que simple dans son dessin, est un puissant symbole d’appartenance et de résistance. Gravée par des mains emprisonnées, elle révèle l’attachement des Templiers à leur mission divine et leur refus de céder à la désespérance.

Certains chercheurs suggèrent que ces gravures pourraient contenir des messages cryptés, traces d’une connaissance sacrée préservée par les Templiers. Mais même dépouillée de telles spéculations, la croix reste un témoignage poignant de la foi de ces hommes face à l’adversité.

Les graffitis templiers, une mémoire fragile

En ces lieux chargés d’histoire, chaque gravure est précieuse, mais leur existence est menacée. L’érosion du temps et l’usure naturelle effacent peu à peu ces graffitis templiers, malgré les efforts de conservation. Le célèbre chanoine Tonnelier, qui réalisa dans les années 1970 des relevés précis par estampillage, avertissait déjà de leur fragilité.

Ces marques ne sont pas seulement des éléments décoratifs ou historiques : elles incarnent un cri silencieux, un dialogue entre le passé et le présent. Perdre ces gravures, c’est laisser s’éteindre une part de la mémoire de Domme et de ses chevaliers.

Une histoire gravée dans les pierres de Domme

La bastide de Domme, perchée sur une falaise de calcaire blond, offre bien plus qu’un panorama sur la vallée de la Dordogne. Ses remparts, ses ruelles pavées, et surtout la Porte des Tours évoquent une époque où le sacré et l’histoire s’entremêlaient.

Les croix templières gravées sur les murs sont des invitations à explorer un passé riche de mystères et de légendes. À travers ces marques, on entrevoit les vies et les espoirs de ceux qui, même emprisonnés, aspiraient à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes.

Domme, entre légendes et patrimoine

Domme, joyau du Périgord Noir, est un lieu où chaque pierre raconte une histoire. La croix templière, symbole central de ce récit, attire les passionnés d’histoire médiévale et de spiritualité. Mais au-delà du symbole, elle nous rappelle la fragilité de l’héritage laissé par les hommes du passé.

La bastide elle-même est un chef-d’œuvre d’urbanisme médiéval, conçue pour protéger et élever. Ses remparts et ses portes monumentales sont le théâtre de récits où se croisent chevaliers, pèlerins et simples voyageurs. Dans ce décor intemporel, la croix templière s’inscrit comme une clé, un point d’entrée vers une histoire encore à déchiffrer.

Un symbole qui traverse les âges

La croix templière de Domme, gravée dans la pierre séculaire de la Porte des Tours, est au-delà du vestige. Elle incarne un héritage spirituel et historique qui continue de captiver et d’inspirer : il est vécu par tous ceux qui viennent à Domme

À Domme, chaque visiteur peut se connecter à cette histoire, ressentir le poids des siècles, et imaginer les récits de ceux qui, malgré l’adversité, ont laissé derrière eux ces marques indélébiles. L’histoire des Templiers est celle des croisades et de leur chute tragique, mais aussi celle de leur humanité gravée dans les murs de Domme. Un mystère toujours vivant, une invitation à rêver et à découvrir.

Lou Cocal : la biscuiterie sarladaise et l’Histoire

Et si je vous racontais une histoire ?
(Presque) vrai storytelling de Jean-Marc Blancherie

 

Le Cahier de Simon : L’Héritage d’une Cuisine Oubliée

 

Sous les cieux lourds d’un hiver périgourdin, les gouttes de pluie glissaient sur les fenêtres embrumées de la vieille maison familiale, où Olivier Charpenet et ses enfants entreprenaient un grand nettoyage. L’air était chargé du parfum de cire et de bois ancien, une senteur familière, rassurante, qui les enveloppait de souvenirs ancestraux. Alors qu’ils poussaient une vieille malle poussiéreuse dans un coin de la pièce, elle se révéla, massive et imposante, couverte de toiles d’araignées. Elle avait traversé les âges, silencieuse, oubliée.

Olivier s’arrêta un instant, ses mains hésitant sur le couvercle. Ses enfants, intrigués par son silence, approchèrent, leurs yeux pétillant d’une curiosité enfantine. Doucement, presque solennellement, il souleva le couvercle. À l’intérieur, un sabre usé, une tenue militaire aux couleurs fanées, et un objet qui attira aussitôt son regard : un cahier, rongé par le temps, aux pages jaunies mais bien préservées. Le nom inscrit sur la couverture fit battre son cœur plus vite : Simon Laval.

Simon Laval, son ancêtre, cuisinier sous les drapeaux napoléoniens, n’avait jamais été qu’une ombre dans les récits familiaux. Mais ce cahier contenait plus que des souvenirs militaires. Il était une fenêtre ouverte sur une autre époque, une époque où Simon, bien avant de partir à la guerre, avait consigné les recettes de sa terre natale, le Périgord, avec un soin presque religieux. Dans ces pages griffonnées à la hâte entre deux campagnes, Olivier retrouva l’écho des terroirs oubliés, de saveurs que l’histoire avait presque effacées.

Au fil des pages, il découvrit les racines profondes de sa propre passion. La truffe, le foie gras, les noix, tout y était, comme une litanie des plaisirs culinaires du Périgord. Mais ce qui frappa Olivier, ce n’était pas seulement la richesse des ingrédients ou la précision des recettes. C’était l’âme de Simon, qui se dévoilait dans chaque mot, dans chaque note en marge, comme un dialogue intime avec le lecteur. Simon n’était pas seulement un cuisinier. Il était un poète de la table, un homme qui voyait dans chaque plat une manière de connecter les êtres, de leur offrir un peu de chaleur dans un monde souvent froid.

Inspiré par cette découverte, Olivier, créateur de LOU COCAL à Sarlat, décida de raviver l’héritage de Simon à travers ses propres créations. Mais contrairement à ses contemporains, il ne cherchait pas à innover pour le simple plaisir de créer du neuf. Non, pour Olivier, tout avait déjà été dit, écrit, cuisiné. Son rôle n’était pas de révolutionner, mais d’adapter, avec humilité, ces trésors anciens aux goûts du jour. Le biscuit à la châtaigne, qu’il avait conçu, était la parfaite incarnation de cette philosophie : une recette où le miel doux et la farine de châtaigne se mariaient pour rappeler le goût de la terre tout en répondant aux attentes modernes.

Le four géant, hérité d’une autre époque et restauré avec soin, devenait ainsi le pont entre le passé et le présent. Chaque création qui en sortait était imprégnée de cette double temporalité, où la modernité venait honorer la tradition, et où chaque bouchée transportait les clients vers des temps oubliés.

Avec le temps, la renommée de LOU COCAL s’était construite sur cette subtile alchimie entre respect du passé et innovation modérée. Olivier n’était pas un simple artisan, il était le gardien d’une mémoire, celle d’une famille et d’une région. Et chaque nouvelle recette, que ce soit un biscuit au géranium, une gourmandise sans beurre ou un sablé aux légumes, n’était qu’une nouvelle façon de raconter cette histoire, de la transmettre, comme Simon avait tenté de le faire, entre les lignes de son vieux cahier de recettes.

Au cœur de Sarlat, dans sa boutique parfumée aux effluves de sablés et de châtaignes, Olivier prenait souvent le temps de s’asseoir avec ses clients, leur racontant, un sourire aux lèvres, l’histoire de Simon Laval. Ce n’était pas seulement une histoire de recettes, c’était une histoire de lien, d’héritage, de transmission. Et dans chaque biscuit, dans chaque bouchée, cette histoire continuait de vivre, d’une manière douce et émouvante.

Ainsi, Olivier Charpenet n’était pas seulement le créateur de LOU COCAL, il était le gardien d’un trésor familial, le passeur d’un savoir séculaire, et le lien vivant entre les époques, les hommes et les saveurs.

Le PODCAST de Love Périgord

 

L’interview en vidéo : tout ce que vous voulez savoir de l’histoire de la biscuiterie sarladaise.
Mais allez la visiter : quelle ambiance !

Un belle vidéo de l’entreprise qui parle de son origine

Ecouter aussi ce que nous dit Olivier Charpenet du Périgord de sa jeunesse

Un Manga à Sarlat : L’APPEL DE LA LANTERNE

Réservez le Manga : L'appel de la Lanterne N°1

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🌟 À Sarlat, une aventure hors du temps vous attend ! 🌟

Dans notre ville, où l’histoire se mêle au quotidien, Sarah, Lucas et Néo s’apprêtent à percer le mystère de la Lanterne des morts. 🏰
Mais Sarlat n’est pas seulement une ville touristique. Derrière ses pierres anciennes, des secrets sont enfouis, et nos jeunes héros vont découvrir que la Lanterne recèle des mystères qui ne tiennent pas seulement aux hypothèses que nous venons de rappeler…Des mystères et des aventures plus inattendus encore, qui vont en appeler d’autres !
🔮 Plongez dans cette aventure locale remplie d’histoire et de mystère, où passé et futur se rejoignent au cœur de Sarlat.
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Par courrier, ou à la librairie « La Licorne », à Sarlat à partir du Samedi 28 Septembre après-midi. Réservez votre exemplaire à l’avance ici, pour être sûr d’en avoir un !

 

Atelier d’écriture : le temps

Lire toute la page, puis participez (mail ici) 

 

Cette image, à l’atmosphère profondément mystérieuse et surréaliste, nous transporte dans un monde où le temps semble être à la fois omniprésent et figé. Le centre de l’attention est une gigantesque horloge, ornée de détails complexes et de fines lignes, qui domine un paysage désolé composé de formations rocheuses abruptes et d’une perspective infinie. Le visage humain, intégré dans l’horloge, symbolise l’intrication de l’humanité avec le temps — une relation indissociable et presque mécanique.

Symbolisme du Temps :
L’horloge représente le temps, une force inévitable et constante dans l’univers. Le fait que l’horloge soit démesurément grande par rapport au paysage environnant pourrait suggérer que le temps est une force surhumaine, omnipotente, à laquelle personne ne peut échapper. Les chiffres romains et les engrenages fins renforcent l’idée d’un mécanisme complexe et inéluctable qui régit notre existence.

L’Humanisation du Temps :
Le visage qui émerge de l’horloge semble indiquer que le temps n’est pas simplement une mesure mécanique, mais qu’il est profondément lié à l’expérience humaine. Cela pourrait aussi suggérer une réflexion sur la manière dont les humains perçoivent le temps, le façonnent et en sont façonnés. L’expression du visage, mélancolique ou stoïque, pourrait évoquer la contemplation, l’acceptation ou même la tristesse face au passage du temps.

Le Paysage Désertique :
La scène se déroule dans un environnement désertique et isolé, ce qui peut symboliser la solitude existentielle face au temps, ou l’idée que le temps transcende l’individu, ne laissant que des traces solitaires dans un vaste univers. L’absence de vie autre que l’horloge et le visage humain renforce cette idée de solitude intemporelle.

Les Sphères Flottantes :
Des sphères flottantes entourent l’horloge, semblant défier les lois de la gravité. Ces sphères pourraient représenter des pensées, des souvenirs ou des fragments du temps qui sont suspendus dans l’éther, figés dans le cadre de l’infini.

Valorisation de l’Image

Cette œuvre, par son esthétique noire et blanche et son surréalisme, invite à une profonde introspection sur la nature du temps et de l’existence humaine. L’artiste a réussi à capturer la complexité de ces thèmes à travers une composition riche en symboles, tout en maintenant une ambiance de mystère et de contemplation.

Le style visuel, rappelant certaines œuvres graphiques ou les scènes dystopiques de films de science-fiction, est d’une finesse remarquable. Les détails précis de l’horloge, associés à la silhouette humaine et à l’immensité du paysage, créent une scène à la fois poétique et déconcertante. Ce contraste entre l’immensité du temps et la fragilité de l’existence humaine offre une puissante réflexion sur la place de l’humanité dans l’univers.

Cette image pourrait être utilisée pour illustrer des thèmes philosophiques ou littéraires sur le temps, la mémoire, et la condition humaine. Elle pourrait également inspirer des créations narratives, des poèmes ou des réflexions sur le caractère éphémère de la vie face à l’infinité du temps.

 

Atelier d’écriture à DOMME  –  SARLAT

A partir de ce texte, transgressez, écrivez à partir de vous-même; et donnez nous une histoire bien plus…

Le village des horloges silencieuses

Dans un coin reculé du monde, au bord d’une forêt dense où les arbres se penchent vers le ciel comme pour chuchoter des secrets, se trouvait un village que nul étranger n’avait jamais réussi à quitter. Ce village, oublié par le temps, portait un nom que les habitants avaient eux-mêmes effacé de leur mémoire : Los Relojes Silenciosos, le Village des Horloges Silencieuses.

Chaque maison, bâtie de pierres usées et de bois centenaire, abritait une horloge. Ces horloges n’étaient pas banales. Elles avaient des visages humains sculptés, avec des yeux clos comme plongés dans un sommeil éternel. Elles ne faisaient aucun bruit. Ni le tic-tac familier, ni le doux carillon. Rien. Elles étaient figées, immobiles, suspendues entre deux battements de cœur. Les villageois, pourtant, vivaient leur vie autour de ces horloges, sans jamais se poser de questions, comme si le silence de leurs gardiens du temps était la norme.

Il y avait une coutume à Los Relojes Silenciosos, transmise de génération en génération. Chaque enfant, à l’âge de douze ans, devait choisir une horloge parmi celles qui ornaient le village et passer une nuit entière en sa compagnie. Ce rituel, sans explication, marquait le passage à l’âge adulte. Les enfants revenaient toujours le matin, mais quelque chose en eux était différent. Ils avaient un regard que même les anciens ne pouvaient déchiffrer.

Un jour, arriva au village une jeune femme aux cheveux couleur de nuit, montée sur un cheval blanc qu’elle guidait comme un esprit. Son nom était Isabela, et elle cherchait un frère disparu depuis des années. On lui avait dit qu’il avait été vu pour la dernière fois à Los Relojes Silenciosos, mais les villageois, comme hypnotisés, ne se souvenaient de rien. Ils la regardaient avec des yeux voilés, presque effrayés, et murmuraient des prières inaudibles lorsqu’elle passait près d’eux.

Déterminée, Isabela s’installa dans une vieille maison abandonnée à la lisière du village. Elle n’avait qu’une seule horloge, plus grande que les autres, avec un visage si réaliste qu’il semblait respirer. Chaque nuit, Isabela entendait des bruits étranges provenant de cette horloge. Des murmures, comme des voix étouffées dans un rêve. Mais l’horloge, elle, restait toujours silencieuse, son visage de pierre inexpressif.

Un soir, alors qu’Isabela contemplait le crépuscule, un vieil homme apparut à sa porte. Ses yeux, bleu perçant, avaient l’éclat de quelqu’un qui en savait trop. Il lui raconta l’histoire du village, une légende perdue dans les brumes du temps. Les horloges, disait-il, étaient autrefois les gardiennes du village, des êtres vivants condamnés par une malédiction à surveiller le passage du temps sans jamais pouvoir l’influencer. Chaque fois qu’un enfant choisissait une horloge, il héritait d’une part de son secret, mais à un coût terrible : sa vie devenait un écho de celle de l’horloge.

Cette nuit-là, Isabela décida de faire l’impensable. Elle força l’horloge à s’ouvrir. À l’intérieur, elle découvrit un cœur battant lentement, enveloppé de racines anciennes. Et sous les racines, le visage de son frère, figé dans un sommeil éternel. Dans un mélange de terreur et de tristesse, Isabela comprit que son frère était devenu l’une des horloges, victime du même sort que ceux qui l’avaient précédé.

Mais alors que tout espoir semblait perdu, l’horloge parla. Sa voix, douce comme un murmure de vent, lui révéla un secret : pour briser la malédiction, Isabela devait réactiver le temps dans le village, en réveillant toutes les horloges simultanément. Mais pour cela, elle devait sacrifier quelque chose de précieux : ses souvenirs les plus chers.

Résolue, Isabela se mit en quête des horloges. À minuit, elle prononça les paroles qu’elle avait apprises du vieil homme. Les horloges, une à une, commencèrent à résonner, d’abord en un faible écho, puis en un crescendo de battements puissants. Les visages des horloges se mirent à pleurer des larmes de sable, et les aiguilles se mirent en mouvement. Le village tout entier se mit à vibrer comme s’il se réveillait d’un long sommeil.

Mais au moment où la dernière horloge reprit vie, Isabela sentit ses souvenirs s’effacer. Elle se rappela de moins en moins de son frère, de sa quête, du village lui-même. Elle devint une étrangère dans sa propre vie, marchant parmi les ruines d’un passé qu’elle ne reconnaissait plus. Les horloges s’éteignirent alors, libérant les âmes emprisonnées, mais laissant Isabela perdue dans un monde sans mémoire.

Un matin, un jeune homme passa par le village abandonné et trouva une femme assise devant une horloge, fixant le vide avec des yeux pleins de larmes invisibles. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentit étrangement lié à elle. Sans un mot, il l’emmena avec lui, quittant pour toujours le Village des Horloges Silencieuses, laissant derrière eux un lieu où le temps avait enfin cessé de compter.

Et ainsi, le village s’endormit pour l’éternité, son nom disparu dans les brumes, emportant avec lui ses mystères et les âmes qui l’avaient habité. Les horloges, elles, continuent peut-être de battre quelque part, dans un autre monde, attendant le jour où quelqu’un viendra à nouveau briser leur silence.

 

Les templiers enfermés à Domme

Les Templiers à Domme : Mystères et Légendes


Au cœur du Périgord Noir, la Bastide Royale de Domme cache en ses murs un secret ancestral.


La Porte des Tours : Une Prison Enigmatique

Les imposantes tours de la Bastide Royale de Domme, joyau de l’architecture militaire du XIIIème siècle, abritent des inscriptions mystérieuses. En 1970, le chanoine Tonnelier attribua ces graffiti aux chevaliers de l’Ordre du Temple, affirmant que de 1307 à 1320, soixante-dix Templiers y furent emprisonnés, gravant sur les murs les témoignages de leurs dernières années. Une étude récente remet en question cette thèse, mais l’aura mystérieuse des graffiti persiste.


Les Graffiti : Témoignages ou Divagations ?

Les gravures de Domme intriguent et fascinent. Selon le chanoine Tonnelier, les murs de la Porte des Tours portent des dates et des inscriptions dénonçant le pape Clément V, ainsi que des dessins complexes, incluant une multitude de têtes mystérieuses. Les interprétations de ces inscriptions varient, certaines études récentes suggérant qu’elles pourraient être l’œuvre de tailleurs de pierres, de pèlerins ou de gardes, plutôt que de Templiers.


Les Noms des Templiers

Les archives révèlent les noms des Templiers périgourdins détenus à Domme. Leur liste, dressée à partir de documents historiques, nous raconte les histoires de ces hommes, souvent avec des détails poignants sur leur vie et leur mort. Chaque nom évoque une part de l’énigme, laissant entrevoir les visages des chevaliers dans l’ombre de leur geôle.


Visitez la Porte des Tours

Aujourd’hui, la Porte des Tours est un site incontournable pour quiconque visite Domme. Les graffiti, visibles lors de visites autonomes ou guidées, offrent un aperçu émouvant de l’histoire et des légendes entourant les Templiers. Pour les plus audacieux, un Escape Game propose de relever le défi de retrouver les Clés de la Liberté en une heure, plongeant les participants dans l’atmosphère mystique de cette prison séculaire.


Les Templiers : Entre Vérité et Fiction

Les recherches et débats sur l’authenticité des graffiti de Domme sont intenses. Si certaines interprétations sont remises en question, l’énigme demeure. Les visiteurs sont invités à explorer, à questionner, et peut-être, à découvrir leur propre vérité au cœur de cette forteresse mystérieuse.


Plongez dans l’Histoire Mystérieuse des Templiers à Domme

La légende des Templiers, ces chevaliers mystiques et souvent incompris, continue de captiver les esprits. Venez découvrir Domme, où l’histoire et le mystère s’entrelacent dans les pierres anciennes de la Porte des Tours.

Lucien de Maleville


L’enchantement de Henry Miller à Domme

Un coup d’oeil sur la rivière noire et mystérieuse, du haut de la magnifique falaise, quand on sort de Domme

suffit pour qu’on emporte un souvenir d’une gratitude impérissable. Pour moi, cette rivière, ce pays appartiennent au poète Rainer Maria Rilke. Ce n’est pas plus la France que l’Autriche, ni même que l’Europe : c’est la terre d’enchantement que les poètes ont jalonnée et qu’ils ont seuls le droit de revendiquer - Henry Miller

« Depuis longtemps j’avais envie, entre autres, de visiter la vallée de la Dordogne. Je bouclai donc ma valise et pris le train pour Rocamadour où je débarquai de bonne heure, un matin, vers le lever du soleil, lune brillant encore d’un éclat vif dans le ciel. Coup de génie, de ma part, cette idée d’explorer la région de la Dordogne avant de me plonger dans l’illumination millénaire du monde grec. Rien que le coup d’œil sur la rivière noire et mystérieuse, du haut de la magnifique falaise debout à l’orée de Domme, suffit pour vous emplir d’un sentiment de gratitude impérissable.
Pour moi cette rivière, ce pays appartiennent au poète Rainer Maria Rilke. Ce n’est pas plus la France que l’Autriche, ni même que l’Europe: c’est la terre d’enchantement jalousement marquées par les poètes et qu’eux seuls ont le droit de revendiquer comme leur. Ce qui rapproche le plus du paradis, en attendant la Grèce. Le paradis des Français, mettons, par manière de concessions. Un paradis, en fait dont l’existence doit remonter à des milliers et des milliers d’années. Je suis convaincu que c’était bien cela pour l’homme de Cro-Magnon, malgré le témoignage fossilisé des formidables grottes, qui indique des conditions de vie plutôt stupéfiantes et terrifiantes. Rien n’empêchera de croire que si l’homme de Cro-Magnon s’installa ici, c’est qu’il était extrêmement intelligent, avec un sens de la beauté très développé.
Rien ne m’empêchera de croire que le sentiment religieux avait déjà atteint en lui un haut degré de développement et qu’il a fleuri en ces lieux, alors même que l’homme vivait comme une bête au fond des cavernes. Rien ne m’empêchera de croire que cette grande et pacifique région de France est destinée à demeurer éternellement un lieu sacré pour l’homme et que, lorsque la grande-ville aura fini d’exterminer les poètes, leurs successeurs trouveront ici refuge et berceau. Cette visite à la Dordogne fut pour moi, je le répète, d’une importance capitale: il m’en reste un espoir pour l’avenir de l’espèce, et même de notre planète. Il se peut qu’un jour la France cesse d’exister, mais la Dordogne survivra, tout comme les rêves, dont se nourrit l’âme humaine. »

Henry Miller, Le Colosse de Maroussi, 1958.