Lou Cocal : la biscuiterie sarladaise et l’Histoire

Et si je vous racontais une histoire ?
(Presque) vrai storytelling de Jean-Marc Blancherie

 

Le Cahier de Simon : L’Héritage d’une Cuisine Oubliée

 

Sous les cieux lourds d’un hiver périgourdin, les gouttes de pluie glissaient sur les fenêtres embrumées de la vieille maison familiale, où Olivier Charpenet et ses enfants entreprenaient un grand nettoyage. L’air était chargé du parfum de cire et de bois ancien, une senteur familière, rassurante, qui les enveloppait de souvenirs ancestraux. Alors qu’ils poussaient une vieille malle poussiéreuse dans un coin de la pièce, elle se révéla, massive et imposante, couverte de toiles d’araignées. Elle avait traversé les âges, silencieuse, oubliée.

Olivier s’arrêta un instant, ses mains hésitant sur le couvercle. Ses enfants, intrigués par son silence, approchèrent, leurs yeux pétillant d’une curiosité enfantine. Doucement, presque solennellement, il souleva le couvercle. À l’intérieur, un sabre usé, une tenue militaire aux couleurs fanées, et un objet qui attira aussitôt son regard : un cahier, rongé par le temps, aux pages jaunies mais bien préservées. Le nom inscrit sur la couverture fit battre son cœur plus vite : Simon Laval.

Simon Laval, son ancêtre, cuisinier sous les drapeaux napoléoniens, n’avait jamais été qu’une ombre dans les récits familiaux. Mais ce cahier contenait plus que des souvenirs militaires. Il était une fenêtre ouverte sur une autre époque, une époque où Simon, bien avant de partir à la guerre, avait consigné les recettes de sa terre natale, le Périgord, avec un soin presque religieux. Dans ces pages griffonnées à la hâte entre deux campagnes, Olivier retrouva l’écho des terroirs oubliés, de saveurs que l’histoire avait presque effacées.

Au fil des pages, il découvrit les racines profondes de sa propre passion. La truffe, le foie gras, les noix, tout y était, comme une litanie des plaisirs culinaires du Périgord. Mais ce qui frappa Olivier, ce n’était pas seulement la richesse des ingrédients ou la précision des recettes. C’était l’âme de Simon, qui se dévoilait dans chaque mot, dans chaque note en marge, comme un dialogue intime avec le lecteur. Simon n’était pas seulement un cuisinier. Il était un poète de la table, un homme qui voyait dans chaque plat une manière de connecter les êtres, de leur offrir un peu de chaleur dans un monde souvent froid.

Inspiré par cette découverte, Olivier, créateur de LOU COCAL à Sarlat, décida de raviver l’héritage de Simon à travers ses propres créations. Mais contrairement à ses contemporains, il ne cherchait pas à innover pour le simple plaisir de créer du neuf. Non, pour Olivier, tout avait déjà été dit, écrit, cuisiné. Son rôle n’était pas de révolutionner, mais d’adapter, avec humilité, ces trésors anciens aux goûts du jour. Le biscuit à la châtaigne, qu’il avait conçu, était la parfaite incarnation de cette philosophie : une recette où le miel doux et la farine de châtaigne se mariaient pour rappeler le goût de la terre tout en répondant aux attentes modernes.

Le four géant, hérité d’une autre époque et restauré avec soin, devenait ainsi le pont entre le passé et le présent. Chaque création qui en sortait était imprégnée de cette double temporalité, où la modernité venait honorer la tradition, et où chaque bouchée transportait les clients vers des temps oubliés.

Avec le temps, la renommée de LOU COCAL s’était construite sur cette subtile alchimie entre respect du passé et innovation modérée. Olivier n’était pas un simple artisan, il était le gardien d’une mémoire, celle d’une famille et d’une région. Et chaque nouvelle recette, que ce soit un biscuit au géranium, une gourmandise sans beurre ou un sablé aux légumes, n’était qu’une nouvelle façon de raconter cette histoire, de la transmettre, comme Simon avait tenté de le faire, entre les lignes de son vieux cahier de recettes.

Au cœur de Sarlat, dans sa boutique parfumée aux effluves de sablés et de châtaignes, Olivier prenait souvent le temps de s’asseoir avec ses clients, leur racontant, un sourire aux lèvres, l’histoire de Simon Laval. Ce n’était pas seulement une histoire de recettes, c’était une histoire de lien, d’héritage, de transmission. Et dans chaque biscuit, dans chaque bouchée, cette histoire continuait de vivre, d’une manière douce et émouvante.

Ainsi, Olivier Charpenet n’était pas seulement le créateur de LOU COCAL, il était le gardien d’un trésor familial, le passeur d’un savoir séculaire, et le lien vivant entre les époques, les hommes et les saveurs.

Le PODCAST de Love Périgord

 

L’interview en vidéo : tout ce que vous voulez savoir de l’histoire de la biscuiterie sarladaise.
Mais allez la visiter : quelle ambiance !

Un belle vidéo de l’entreprise qui parle de son origine

Ecouter aussi ce que nous dit Olivier Charpenet du Périgord de sa jeunesse

Un Manga à Sarlat : L’APPEL DE LA LANTERNE

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🌟 À Sarlat, une aventure hors du temps vous attend ! 🌟

Dans notre ville, où l’histoire se mêle au quotidien, Sarah, Lucas et Néo s’apprêtent à percer le mystère de la Lanterne des morts. 🏰
Mais Sarlat n’est pas seulement une ville touristique. Derrière ses pierres anciennes, des secrets sont enfouis, et nos jeunes héros vont découvrir que la Lanterne recèle des mystères qui ne tiennent pas seulement aux hypothèses que nous venons de rappeler…Des mystères et des aventures plus inattendus encore, qui vont en appeler d’autres !
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La rumeur du Périgord Noir : création d’un Collège Magique d’Alchimie !

Ce n’est qu’une rumeur… mais comme Love Périgord est toujours en avance (il paraît qu’on y intuite l’avenir…) on vous en parle.

Située dans une région incroyable, enveloppée de forêts denses et de collines brumeuses au petit matin, l’existence de cette institution fascinante est un sujet de discussion de plus en plus populaire parmi les amateurs de mystères et les férus de magie.

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Au cœur de Sarlat, cette ville médiévale empreinte d’une histoire qui se lit à chaque coin de rue, à chaque pierre taillée, Le Badaud semble avoir choisi la meilleure des scènes pour son éternelle représentation. Là, sur cette belle place de la Liberté, il demeure, moulé dans le bronze par la main experte de Gérard Auliac, comme un rappel silencieux du temps où les heures semblaient s’étirer, s’allonger, dans une sorte de dilatation de l’instant présent.

Il n’a pas l’air d’un simple spectateur, mais plutôt d’un narrateur tacite des histoires qui se déroulent autour de lui. À travers lui, on ressent ce besoin d’échapper, ne serait-ce qu’un moment, à l’emprise suffocante du quotidien, pour s’immerger dans les vagues mélodiques des pensées vagabondes. Là où d’autres se pressent, lui, demeure, éternellement installé, regardant, absorbant, réfléchissant.

Il n’est pas simplement un témoin de l’agitation de la place, il est la mémoire même de Sarlat, de ces jours d’antan, de ces heures douces où les souvenirs, comme des papillons, virevoltent et se posent délicatement sur la conscience. Dans son immobilité, il invite le passant à une introspection, à un retour sur soi, à une exploration des strates mémorielles de son existence.

Il est cette permanence dans un monde en perpétuel mouvement, ce point d’ancrage où l’on souhaite, parfois, se poser, partager un instant de sa compagnie silencieuse, pour redécouvrir, à travers ses yeux de bronze, la beauté d’un monde dont on oublie parfois la splendeur. Ce Badaud est le miroir de nos âmes contemplatives, le reflet de cette partie en nous qui cherche, toujours, l’essence même de la vie au-delà des apparences.

LʹATTACHEMENT AUX LIEUX FAMILIERS